📦 Déballage : que contient la boîte ?
Lorsque j’ai reçu la caméra Alliedstar AS200E grâce au prêt du laboratoire Dentalight (Paris) (dentalight.fr), voici ce que j’ai découvert dans l’emballage :
- La pièce à main (scanner) avec batterie intégrée
- Le socle de recharge (station d’accueil)
- Quatre embouts stérilisables (2 grands, 2 petits)
- Un dongle WiFi pour la connexion sans fil
- Deux batteries, un support mural possible
- La documentation / mode d’emploi
Points positifs :
- Le fait de recevoir plusieurs embouts dès la boîte est un réel avantage (toutes les marques ne le font pas).
- L’intégration d’une batterie interne, rechargeable via le socle, est ergonomique.
- Le consommable (embouts, batteries) semble abordable : ~ 20 USD pour un embout, ~ 60 USD pour une batterie selon les sources externes (instituteofdigitaldentistry.com).
🖐️ Prise en main, ergonomie, design
Dès la première manipulation, la caméra Alliedstar AS200E donne une impression de solidité. Le plastique est de bonne finition, sans sensation “cheap”. Le format est compact, léger, bien équilibré — ce qui est agréable pour des sessions de scan longues.
Certains aspects que j’ai particulièrement appréciés :

- Embout plus fin pour atteindre l’arrière des molaires efficacement
- Boutons de commande sur les deux côtés de la caméra
- Le scanner pèse environ 245 g (avec batterie)
- Dimensions : ~ 248 × 48 × 37 mm
- Technologie sans fil (via dongle WiFi) avec une portée suffisante dans un cabinet dentaire normal
- La caméra est “sans calibration” : selon Alliedstar, pas besoin d’étalonner sauf après choc externe
En résumé : l’ergonomie est convaincante pour un usage quotidien.
🖥️ Logiciel (ScanPro) : fonctionnement & usages
Interface & démarrage
Le logiciel livré est ScanPro, fourni sans abonnement supplémentaire selon les informations constructeur. L’interface rappelle immédiatement celle de Medit, ce qui peut donner l’impression d’une version “allégée” ou “copiée”. Cela dit, cela facilite l’adoption si on connaît déjà Medit.
On commence généralement par créer un dossier patient (bon de labo), ce qui structure le workflow de scan. C’est classique, bien que cela puisse constituer une légère contrainte si l’on souhaite démarrer un scan “à la volée”.
Fonctions de scan & édition
Pendant le scan, les options disponibles incluent :
- Découper l’empreinte (crop)
- Gérer les tissus mous retirés (retrait des artefacts)
- Enregistrement des zones externes (hors bouche)
- Guide visuel (flèches) pour indiquer où repasser
- “Point HD” : zone de densité accrue pour une dent ou préparation fine
- Importation des prises de vues intraorales extraites automatiquement lors du scan
Globalement, le scan est fluide, rapide, peu de décrochements. La caméra gère bien la muqueuse, même les zones palatines sans difficulté notable. Le rendu visuel pendant l’acquisition est plaisant, et les assistantes / patients trouvent cela joli.
Limites & points d’amélioration
- L’édition des calques (surimpositions d’empreintes, scans multiples) est moins flexible que dans certains logiciels haut de gamme
- Refaire un scan ou découper manuellement des zones peut demander plusieurs clics
- Absence de visualisation en superposition directe (comparaison calque/couronne, etc.)
- Gestion de l’occlusion dynamique possible, mais utile surtout sur cas étendus
Sur le plan fonctionnel, le logiciel n’est pas “mauvais”, mais peut sembler un peu “en retard” face à la concurrence — notamment dans les possibilités avancées de post-traitement. Toutefois, Alliedstar semble actif dans ses évolutions logicielles, et quelques mises à jour pendant mon usage ont déjà apporté des améliorations.
🦷 Test clinique : expérience de scan et résultats
Lors de mon usage, voici les observations les plus marquantes :
- Le scan est rapide : selon les tests externes, une arcade complète peut être scannée en ~ 20 à 30 s
- La caméra est stable, peu de pertes de tracking même dans les zones complexes
- L’enregistrement de l’empreinte, ainsi que le rendu en direct, est fluide
- La capture de la muqueuse et des zones vestibulaires est acceptable
- Pas de brouillard — la caméra dispose d’un ventilateur intégré pour limiter la condensation
- En ce qui concerne la précision / fidélité : Alliedstar annonce ~ 20 µm pour l’arcade complète
Il faut garder à l’esprit que dans la pratique clinique courante, beaucoup de caméras aujourd’hui offrent une précision largement suffisante. Le choix se fait donc souvent sur l’ergonomie, le logiciel, le coût, la fiabilité.
⚙️ Mesures techniques & caractéristiques (données externes)
| Critère | Spécification / remarque |
|---|---|
| Mode | Sans fil (wireless), via dongle WiFi |
| Scans full arch | ~ 20 à 30 secondes |
| Précision annoncée | ~ 20 µm (full arch) |
| Poids | ~ 245 g avec batterie |
| Dimensions | ~ 248 × 48 × 37 mm |
| Durée de batterie | Jusqu’à 2 h de scan continu (~ 60 cas) |
| Rechargement | Via station d’accueil sans contact métallique (charge sans fil) |
| Calibration | Aucune calibration nécessaire sauf choc |
| Architecture | Ouverte : export STL, PLY (couleur) |
| Coûts d’usage | Embouts ~ 20 USD, batterie ~ 60 USD |
| Abonnement / frais | Pas de frais de souscription pour l’utilisation de la caméra |
✅ Avantages & ❗ Inconvénients selon mon retour
Avantages
- Excellent rapport performance / prix
- Sans fil : liberté de mouvement
- Ergonomie convaincante et légère
- Bon rendu visuel pendant le scan, interface intuitive
- Coûts d’usage modestes (embouts, batteries)
- Logiciel évolutif, mises à jour possibles
- Structure ouverte (export STL / PLY)
Inconvénients / limites
- Logiciel encore perfectible côté post-traitement et workflows avancés
- Flexibilité limitée dans la gestion des calques ou superpositions
- Pas encore de fonctions très avancées (smile design, gestion complète patient)
- Manque d’études cliniques indépendantes sur la précision à long terme
🎯 Pour qui cette caméra est-elle recommandée ?
À mon avis, la Alliedstar AS200E est particulièrement adaptée pour :
- Les praticiens qui débutent dans l’empreinte optique et veulent éviter un investissement très élevé
- Les cabinets qui veulent doubler leur parc matériel avec une caméra secondaire légère
- Ceux qui veulent moderniser une caméra ancienne (8 à 10 ans) sans dépenser des fortunes
- Les utilisateurs prêts à accepter quelques compromis logiciels au profit du coût et de la flexibilité matérielle
En d’autres termes, c’est une excellente option “entrée de gamme premium”.
🧩 Conclusion & recommandations
La Alliedstar AS200E offre une proposition très séduisante dans le monde des scanners intraoraux : un équilibre entre coût, performance et ergonomie. Certes, le logiciel reste le “maillon faible” comparé aux solutions haut de gamme, mais pour un usage quotidien et des cas standard, elle fait largement le travail.
Si vous cherchez à vous lancer dans l’empreinte optique sans devoir investir dans les modèles les plus coûteux, ou si vous voulez une caméra secondaire pour compléter votre installation, l’AS200E est un choix solide. Avec l’évolution continue du logiciel, elle pourrait devenir encore plus performante avec le temps.
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